top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteur@melanieflagey

Comment identifier une marque de la fast-fashion ?

Tous concernés par l'écologie, grâce aux multiples enquêtes et révélations ( cf docu The True Cost ; Envoyé Spécial - Textile mode toxique...), nous connaissons désormais l'ampleur des dégâts causés par la fast-fashion. Interpellés par ces informations, nous sommes de plus en plus nombreux à "choisir notre camp" en offrant notre pouvoir d'achat aux entreprises éthiques. Encore faut-il, pouvoir faire le tri...


Alors, comment éviter de se faire avoir par des marques dont seul le discours serait écoresponsable ?


Il suffit d'apprendre à les identifier et pour cela, je vais vous partager quelques repères qui m'aident à m'y retrouver, comme une sorte guide de survie à la fast-fashion.


Tout d'abord, « Fast-Fashion » signifie mode rapide. Qu'est ce que cela implique ?

  • Un renouvellement chaque semaine (ou le plus rapide possible) des collections vestimentaires

  • Des deux collections par an existantes d'antan, on nous propose aujourd'hui six à huit collections par an. Du "toujours plus" qui implique une quantité astronomique de matières premières, d'eau pour la fabrication, de transports, de plus "d'esclaves"... (Voir article sur la fast-fashion, un fléau environnemental {à venir})

  • Ce sont ainsi 12 000 vêtements différents qui sont produits chaque année en moyenne par une seule et même marque

  • Moins d'un mois s'écoule entre le moment où le produit est conçu et celui où il est fabriqué. L'objectif ? Être à la pointe de la mode et inciter à renouveler au maximum sa garde-robe

  • Des prix dérisoires, supposant que si un vêtement est vendu aussi peu cher, c'est que quelqu'un en paye le prix quelques part (exploitation d'une main d'oeuvre étrangère, rejet de déchets toxiques pour ne pas avoir à les traiter, mauvaise qualité qui ne durera pas) car il est impossible de passer par toutes les étapes de créations d'un produit, en passant par les prestataires et les matières premières éthiques et de le vendre à moins de x €, même vendu en grande quantité. Donc si c'est pas chère... C'est que malgré un bon camouflage au niveau du style... C'est de la M.E.R.D.E (sorry not sorry)

  • Une production étrangère et lointaine, qui implique une importation massive, dans des transports par milliers (les moins écolo car les plus rapides) et donc une pollution colossale. Sans compter que c'est du travail en moins pour tous ces français en recherche (combien reste t-il de couturières ou de grosse entreprise de couture en France ? Très peu)


Mode rapide... Autrement dit jetable. Pourquoi ?

  • Des vêtements de mauvaise qualité : ils nous proposent ainsi des vêtements qui ne tiendrons pas dans le temps et dont on ne peut espérer un investissement puisque vous devrez remplacer vos achats un peu plus tard

  • Des vêtements achetés à la va-vite : comme les prix sont bas, on se laisse aller à quelques "plaisirs" immédiats. Arrivés à la maison, on se rend finalement compte que ce petit haut, si joli dans le magasin, a une matière extrêmement froissable qui nous empêche de le porter à volonté pour une question de praticité. Il finira donc en boule au fond de l'armoire, ou sur vinted (bon point pour vinted ! Tant qu'on évite la poubelle.. Mais si on pouvait tout simplement éviter de marcher aux coups de coeur et d'acheter des produits qu'on ne voudra plus d'ici quelques semaines.. Ce serait encore plus chouette !)

    • Des matières toxiques : Il est évidemment plus cher d'utiliser de la matière première naturelle qu'il aura fallu cultiver, plutôt que la matière synthétique issue de résidus de pétrole. Les vêtements d'une marque issue de la fast-fashion, bien qu'ils semblent visuellement nobles, sont donc essentiellement fabriquées à partir de matières chimiques. Ces matières en contact avec votre peau peuvent s'avérer nocives (maladies de la peau, cancers...). D'où l’intérêt du coton bio pour les vêtements en contact avec nos parties intimes. Je suis toujours choquée de découvrir de nouvelles marque créer de la lingerie en polyester, par exemple. Au delà du confort optimal, ces zones intimes du corps nécessitent des matières saines et non suspicieuses. Préférez ainsi de la lingerie en coton bio, ou au moins de la lingerie avec la mention Oeko-Tex.




Les outils

Clear Fashion et Good On You




La mode a désormais son yuka : les applications Clear Fashion ou Good on You permettent de faire le tri parmi les marques en fonction de leur impact environnemental et social en prenant en compte 3 critères : social + empreinte sur la planète + bien être animal. Toutes les marques ne figurent pas sur l'application, tout simplement parce que l'appli est encore récente, mais aussi parce que certaines n'ont pour l'instant pas souhaité communiquer leurs informations...


La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde. Loin d'être futile, le vêtement est bavard. Il dévoile beaucoup d'information sur nous et nous aide à nous révéler. Il est également un moyen d'oser, de jouer, de tricher et de revendiquer. Ces bouts de tissus assemblés nous fascinent par leurs pouvoirs délicats, alors pourquoi s'en passer ?

Il y a tant d'autres façons se s'habiller éco-responsablement tout en restant au goût du jour, que de se vêtir chez ces "géants démoniaques" de la mode.


Petit rappel : acheter ses vêtements en seconde main est la manière la plus écologique et économique de consommer la mode, mais cela mériterait un autre article...

Que diriez-vous d'un article chargé de conseils pour confectionner votre garde robe 100 % éthique ?

88 vues0 commentaire
bottom of page